TIBET, LA nouvelle mode |
Indépendance du Tibet La caste dirigeante des moines et des seigneurs féodaux tibétains a unilatéralement proclamé l'indépendance du Tibet en 1911. Cette indépendance n'a jamais été reconnue, ni par la Chine féodale Mandchoue, ni par la Chine bourgeoise de Tchang Gaï Shek, ni par la Chine communiste, ni officiellement par aucun état au monde. Cette sécession fut réalisée à l’instigation et grâce aux Britanniques (encore eux) qui, sans succès avaient déjà et à trois reprises tenté d'envahir le Tibet depuis l'Inde et qui voyaient (à juste titre) dans la révolution démocratique bourgeoise de 1911 une menace contre leurs intérêts économiques dans la région. Ces territoires sont donc restés à l'état féodal jusqu'à leur libération par les troupes communistes en 1951. Rappelons également que, durant la deuxième guerre mondiale, les autorités tibétaines, bien qu'officiellement neutres, ont dans les faits soutenu l'axe Berlin-Tokyo en empêchant l'approvisionnement des armées chinoises par la route, qui tentaient de s’effectuer à partir de l'Inde.
Le servage Le Tibet d'avant 1959 n'avait rien du paradis démocratique que nous dépeignent les adeptes du bouddhisme et ceux qui, par ignorance ou par anticommunisme primaire, reprennent leurs mensonges. C'était un pays féodal, pratiquant le servage et l'esclavage de façon institutionnelle. Les propriétaires de serfs - nobles, autorités locales et chefs de monastères - (5% de la population) possédaient l’ensemble de la terre ainsi que la majeure partie du bétail. Ce sont quelques familles qui dominaient le Tibet avec au sommet de la pyramide, le Dalaï Lama, le despote concentrant tous les pouvoirs politiques, économiques et religieux, et dont les richesses auraient de quoi donner le tournis.
Les taxes en tout genre accablaient les serfs obligés de labourer gratuitement les terres avec leurs propres bêtes de trait. Ils étaient en outre tenus d'effectuer diverses corvée comme la "corvée de conscription" (service militaire avec ses propres vêtements et sa propre nourriture) ; la "corvée de pied" (transport de denrées au profit du seigneur) ; la "corvée de main" (tonte de l'herbe et approvisionnement des officiels du gouvernement local en bois de chauffage, en beurre et autres biens) ; la corvée appelée "Ula" (servir chaque seigneur de passage dans leur village, en lui apportant tout ce qu'il demandait : matelas, cheval, paille, tente, table, viande, beurre, thé et jeunes filles). On voyait souvent alors les serfs courir derrière un noble qui lui avait emprunter son cheval, afin de le récupérer à l'arrivée. |
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Réalisé par Valérie Amram d’Onofrio et Tarek Ben Ameur |
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Il est parfois étonnant de voir comment certaines causes sont en vogue. Bien entendu les média, comme toujours, sont en grande partie responsables. Cependant, peut-être changeraient-ils leur fusil d’épaule s’ils ne rencontraient pas un certain écho dans la société. Et la cause à défendre à la mode, après les ’Palestiniens’, c’est le Tibet et ses moines pacifistes opprimés par les Chinois. Si vous considérez suspecte la simultanéité de la récente dénonciation d’une situation qui pourtant perdure depuis près de 60 ans, avec la croissance économique de la Chine et la conséquente invasion commerciale de produits chinois en occident, c’est certainement que vous avez mauvais esprit. Mais au cas où, je vous livre quelques faits historiques qui sont aussi peu contestés que connus.
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S’agit-il pour moi de défendre la Chine ? Bien sur que non ! Personne ne peut nier le caractère antidémocratique de la Chine d’hier comme d’aujourd’hui. Cependant, avant de défendre une cause, il faut savoir de quoi nous parlons. Car si la Chine ne peut être comparée à Israël, ni les Tibétains aux ‘Palestiniens’, il n’en demeure pas moins que les mêmes termes erronés et tout autant éloignés de la réalité objective sont utilisés (génocide, volonté démocratique des indépendantistes,…) autant par la propagande pro-tibétaine que par la propagande pro-‘palestinienne’.
Faut-il pour cela défendre la Chine dans ses prétentions territoriales ? Faut-il pour cela condamner les Tibétains dans leur lutte pour l’indépendance ? Certainement pas ! Mais personnellement, je me fiche des Chinois et des Tibétains. Il s’agit juste de démontrer que les thèses officielles et politiquement correctes de ces grands défenseurs de l’opprimé font un grand sacrifice. Celui de la vérité historique. Celui du monde vrai dans lequel, à l’image du jeu d’échec, celui qui ne marche que sur les cases blanches ou uniquement sur les cases noires, c’est le fou !
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Enrôlement de force Les monastères tibétains étaient au même titre que les nobles, propriétaires de serfs dont ils exigeaient l'impôts et la corvée. Au sein du monastère, le pouvoir était entre les mains de quelques "Grands lamas" issus des familles nobles et qui ne travaillaient pas. Les lamas inférieurs, issus des classes pauvres, constituaient la majorité des moines. La plupart d'entre eux étaient devenus lamas par obligation soit parce qu’ils étaient enrôlés de force dès leur plus jeune âge soit en vertu d’une loi qui exigeait que les familles d’au moins trois garçons, fasse l’offrande de l'un d'entre eux pour devenir lama. Ces lamas pauvres étaient contraints aux tâches les plus dures. Les archives du monastère de Zhaïbung, dans la banlieue ouest de Lhassa, font état d'une moyenne de 300 moines en fuite chaque année, qui préféraient courir le risque d’être condamné à mort pour fuite que de continuer à servir d’esclave au monastère.
Pratiques du haut lieu de recueillement et de spiritualité Dans les archives figure un courrier des années 50, dans lequel on trouve les exigences du Dalaî Lama pour fêter son anniversaire « Pour pratiquer le service bouddhiste complet, un intestin frais, deux crânes, plusieurs litres de sang et une pièce entière de peau d’humain sont requis de façon urgente ».
La pauvreté des moines En 1959, les trois principaux monastères (Sera, Gandain et Zhaibung) possédaient 147.000 hectares de terres, 26 pâturages, 110.000 têtes de bétail, 321 manoirs, et 40.000 serfs. Thub-Bstan Rgya-Mtsho (prédécesseur de l’actuel Dalaï Lama au pouvoir de 1895 à 1933) possédait personnellement 30 pâturages, 27 manoirs, 6.000 serfs et esclaves. Les archives font état d’un patrimoine comprenant 160.000 talents d'or, 95 millions de talents d'argent, et plus de 20.000 pièces de bijouterie et 10.000 articles vestimentaires en soie, une centaine de manteaux couverts de pierres précieuses. |
Droits de l'homme Parlons maintenant de la justice telle qu'elle était pratiquée dans le Tibet féodal. L'exécution publique des serfs était courante. Les techniques étaient diverses mais la plus courante consistait à éventrer le condamné après l’avoir traîner dans la ville. Le code pénal (écrit), qui fut rédigé par le gouvernement local de l’ancien Tibet, stipule en ses articles 13 et 16 que la société se divise en trois classes bien distinctes. La classe supérieure composée des "Bouddhas vivant", la seconde, des nobles et des hauts fonctionnaires de l'État et la classe inférieure composée des serfs et des esclaves. Bien entendu le statut légal dépend de la classe et du rang auquel on appartient. Par exemple, lorsqu’un membres d’une classe inférieure offensait un membre d’une classe supérieure, on appliquait des peines comme l’arrachage des yeux, des jambes, des mains, des oreilles ou de la langue. Parfois pour ce même délit d’offense, on jetait l’accusé du haut d'une falaise. Une simple accusation suffisait pour entraîner une condamnation. Pas de jugement, même sommaire ou de pure forme comme sous le régime communise tant décrié. L’accusé, s'il était membre de la classe inférieure, n'était pas entendu. Et lorsqu’un serf ou un esclave assistait incidemment au viol de sa fille ou de sa femme par un seigneur, il devait avoir les yeux arrachés car le fait d’avoir regardé l’acte le rendait coupable d’offense envers celui qui l’avait réalisé... |